L’auto-sabotage chez la Femme Noire : oser croire en soi malgré tout

Aujourd’hui, on parle d’un sujet profond, parfois silencieux, mais qui peut freiner nos élans : l’auto-sabotage. Et plus précisément, l’auto-sabotage chez la femme noire.

Parce que oui, on porte parfois des injonctions invisibles : être forte, réussir sans se plaindre, ne pas déranger, représenter toute une communauté, être parfaite… tout ça, en silence. Mais au fond, ça crée un poids. Et ce poids, parfois, il se transforme en une petite voix intérieure qui dit :

“Ce n’est pas pour toi.”
“Tu n’es pas encore prête.”
“Et si tu échouais ?”

C’est ça, l’auto-sabotage.


1/ L’auto-sabotage, c’est quoi au juste ?

C’est ce mécanisme intérieur qui t’empêche d’avancer, même quand tu veux réussir. C’est comme une petite voix dans ta tête qui te fait croire que :

  • tu n’es pas assez
  • tu n’es pas prête
  • Tu ne vas pas y arriver
  • tu vas échouer alors autant ne pas commencer

Résultat : tu procrastines, tu t’auto-critiques, tu abandonnes trop vite… et tu te retrouves à tourner en rond.


2/ Les formes d’auto-sabotage les plus fréquentes

Voici quelques signes à reconnaître (et à ne pas juger) :

  • Tu remets tout à plus tard, surtout les choses importantes pour toi
  • Tu ne célèbres jamais tes réussites, car tu penses que ce n’est jamais assez
  • Tu dis oui à tout le monde sauf à toi-même
  • Tu te compares constamment à celles et ceux qui « font mieux »
  • Tu refuses des opportunités parce que tu as peur d’échouer… ou même de réussir

3/ Pourquoi on s’auto-sabote (encore plus quand on est une femme noire) ?

  • Parce qu’on a appris à minimiser nos talents, à ne pas « faire trop de bruit »
  • Parce qu’on porte souvent des traumatismes générationnels
  • Parce qu’on doute de notre légitimité dans des espaces qui ne nous ressemblent pas
  • Parce qu’on veut être forte pour tout le monde, mais on oublie de l’être pour soi

Cas pratique : Grin & Chill, et ces voix dans ma tête…

Je le vis à chaque fois que j’organise un événement Grin & Chill.
Une tension monte. Des pensées envahissent ma tête :

« Tu ne vas pas y arriver. Personne ne va venir. Ce n’est pas si important. Tu perds ton temps. »

Ces voix essaient de saboter cette envie profonde que j’ai : réunir des gens pour discuter, pour créer du lien, pour faire avancer les idées. Et pourtant, chaque fois… j’y arrive. Chaque fois, les sourires, les échanges, la bienveillance sont là. Preuve que ces voix mentent. C’est sûrement la peur. Le manque de confiance. Mais le plus important, c’est d’y aller malgré ces voix.

« Qu’est-ce que je dirais à une amie si elle me confiait ses doutes ? »
Et bien souvent, les mots que l’on offrirait à l’autre sont plus doux, plus bienveillants que ceux que l’on s’adresse à soi-même.

4/ Comment commencer à s’en libérer ?

  1. Prends conscience des moments où tu t’auto-sabotes
    → Écris-les, observe les schémas. Plus tu les repères, plus tu peux les désamorcer.
  2. Remplace les pensées limitantes par des affirmations ancrées
    → Par exemple : au lieu de « je vais échouer », répète-toi « je mérite d’essayer et de progresser ».
  3. Agis petit à petit
    → Même une toute petite action est une victoire. N’attends pas que ce soit parfait pour commencer.
  4. Entoure-toi de personnes qui te boostent
    → Parfois, un regard extérieur bienveillant suffit à briser la boucle de l’auto-sabotage.
  5. Célèbre chaque avancée, même minime
    → Ce n’est pas de l’ego, c’est de la gratitude envers toi-même.

En résumé

Tu n’es pas « trop » ceci ou « pas assez » cela. Tu es en chemin, comme nous tous.
L’auto-sabotage ne définit pas qui tu es. Et souviens-toi : tu as le droit de réussir. Tu as le droit d’être fière. Tu as le droit d’y croire.

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