Femme Noire, l’Ainée “Être l’éponge”

Hellooo, j’espère que vous allez bien. Ça fait un petit moment que je n’avais pas écrit. Je reprends le rythme petit à petit. Ça m’avait tellement manqué…

Je vous propose de vous asseoir confortablement, de prendre un petit thé et de découvrir cet article qui me tenait à cœur…

Il y a un mois, j’ai appris autour d’un verre qu’une amie souffrait d’anxiété et de crise d’angoisse. Rien de grave, puisque faire des crises d’angoisse et de l’anxiété peut arriver à tout le monde. Ce qui l’inquiétait ici est le fait que cette anxiété était présente de façon excessive dans sa vie et impactait son état émotionnel. 

Lors de notre discussion, elle répétait souvent un terme dont je n’avais jamais entendu parler qui était ” la prise en charge inversée”.  

La prise en charge inversée est le fait de devoir prendre en charge directement ou indirectement la famille à la place des parents. C’est d’ailleurs, un terme qui me rappelle l’un de mes articles dont j’ai kiffé écrire Être un femme noire et l’ainée.

Cette discussion, m’a permis à mon tour de me questionner sur cette anxiété que je développe assez facilement dans la vie de tous les jours. Être l’ainée de ma famille, faire partie de la première génération d’enfants d’immigrés provenant du continent africain. Tout en ayant ce rôle de deuxième maman et être l’épaule sur laquelle se reposer sont-ils des facteurs de cette facilité à développer de l’anxiété ?

Totalement mdrr, c’est un gros YES. 

2. Être l’enfant psychologue

C’est d’ailleurs sur ce dernier point que j’aimerais m’arrêter : être l’épaule sur laquelle se reposer. 

Être l’épaule sur laquelle se reposer a été pour ma part, servir d’oreille/de psychologue pour ma maman. Et c’est quelque chose que j’ai compris assez tardivement. Le problème n’est pas d’avoir écouté, mais d’avoir entendu et absorbé des problématiques de la vie d’un adulte beaucoup trop tôt. 

Entendre toutes ces choses a à 80 % forgé mon caractère et aussi ma détermination à atteindre certains de mes objectifs personnels aujourd’hui. Des choses positives, c’est vrai ! Mais avoir entendu ces problématiques de la femme qui compte le plus pour moi m’a malheureusement aussi rendu vulnérable sur certains points aussi. (Points sur lesquels je travaille toujours aujourd’hui mdrrr). 

On perd un peu cette innocence de l’enfant insouciant à qui on ne demande que de bien travailler à l’école, être respectueux et kiffer sa vie d’enfant mdrr. Être l’enfant psychologue, c’est se poser des tas de questions comme savoir si tout va bien à la maison. S’inquiéter pour la santé de notre papa ou maman, si le loyer sera payé à temps, si les parents vont divorcer, etc. On en vient à juste vouloir grandir vite pour apporter des solutions à ces problèmes. 

3.” J’ai peur de la vie”

Les séquelles ? Absorber comme une éponge tous ces mots et ces problèmes. Ce qui rend anxieux et surtout crée un besoin de tout contrôler. Si on n’y arrive pas ? Bonjour, les crises d’angoisse et l’anxiété. 

Que ce soit dans la vie professionnelle, vie amoureuse, amicale ou familiale. Vous allez faire face à une personne qui aura ce besoin de savoir où elle met les pieds, de contrôler un maximum chaque aspect de la chose. Le hic, c’est que les choses ne se passent pas toujours comme prévu dans cette vie… Ce type de personne va avoir tendance à dramatiser, à être anxieuse, stressée au point de faire des crises d’angoisse. Cela peut même créer des problèmes de santé, de peau et ou une perte de poids. Retenez une chose :  si vous n’arrivez pas à exprimer verbalement cette anxiété et à presser l’éponge, votre corps le fera pour vous. 

Pour ma part plus jeune, avoir absorbé a fait de moi une femme qui a aujourd’hui peur de la vie et d’hypersensible. Ce n’est pas des choses négatives, mais disons que nous ne vivons pas les choses de la même manière. 

Il y a quelques années, chaque échec et coup dur était dur à encaisser… J’imagine qu’avec l’âge, la maturité, l’expérience et le temps j’ai compris que ce sont justement les épreuves, la vie. 

4.Faites de votre mieux et laissez les choses se faire. 

Comment s’en sortir ? Pas de solution magique. Chaque famille est différente, nous sommes différents…

– Pourquoi pas en parler avec la personne concernée. Je sais que chez les familles africaines la communication n’est pas notre fort . Mais, je pars du principe qu’aucun parent ne souhaite volontairement faire du mal à son enfant. Percer cet abcès peut aider à éviter de refiler le job aux petits derrière. 

– Prendre son envol. Si vous sentez que c’est trop compliqué d’en parler et que les choses ne s’arrangent pas. Créez votre espace en dehors du cocon familial. Ça vous permettra de vous retrouver et de donner la meilleure version de vous à votre famille : une femme en paix avec soi et heureuse. 

-Consulter une thérapeute ou si vous êtes croyantes appuyez-vous sur vos croyances. Retenez que personne a le contrôle sur ce qui nous arrive. Ces choses arrivent parce qu’elles doivent arriver. Faites de votre mieux et laissez les choses se faire. 

5.Chop Life

Si vous êtes une peureuse de la vie (Like me mdrr). Gardez en tête que ce sont ces épreuves qui rendent la vie si challengeant. Au fond ce ne sont pas les challenges qui vous font peur mais le fait d’échouer. Au fond de nous on veut encore apporter des solutions aux problèmes de nos proches. On se met peut-être beaucoup de pression du fait d’être l’ainée. 

Sachez que vouloir apporter ces solutions pour les personnes qu’on aime est honorable, très honorable. Vous allez y arriver ! Mais mentalement et émotionnellement dans quel état ? N’oubliez pas que notre état émotionnel et mental influence notre état physique. Soyez indulgent avec vous et vos parents et prenez soin de vous AND CHOP LIFE.

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